Chèvre des Fossés

La Chèvre des Fossés,
en deux mots

Également appelée Chèvre Commune de l’Ouest, on trouvait autrefois la chèvre des Fossés dans une vaste zone qui va de l’estuaire de la Seine à l’estuaire de la Loire où elle était élevée en tout petits troupeaux par les pauvres et les anciens sur le bord des routes et les talus, d’où son nom.
Cette chèvre, non standardisée, de taille petite à moyenne, au poil long, de couleur très variable, a une tête expressive et des oreilles courtes et dressées.

Ressortie de l’oubli au début des années 90 par le biais de la découverte d’un troupeau devenu sauvage près de la Hague, la Chèvre des Fossés est suivie par l’Association pour la Sauvegarde et la Promotion de la chèvre des Fossés avec le partenariat du CRAPAL et de l’Institut de l’Elevage.
En Région Bretagne et en Mayenne, plusieurs éleveurs professionnels valorisent le lait en le transformant.
De nombreux professionnels mettent à disposition leurs cheptels pour gérer espaces en herbe (prairies urbaines, réserves naturelles, …) en éco-pâturage, et des collectivités font de même avec leurs propres troupeaux.

Chèvre des Fossés

  • Toison mi-longue à longue, avec parfois la présence de bourre (Amas de poils)
  • Très grande diversité de robe : toutes les couleurs sauf le chamoisé
  • Tête : Mufle assez large, tête assez courte avec un profil rectiligne et légèrement concave
  • Cornes assez fines et parallèles chez la chèvre, parfois arquées mais très développées et enroulées vers l’arrière pour le bouc
  • Taille au garrot : 60 à 70 cm pour les femelles / 65 à 85 cm pour les mâles

Crédit photo : ASP Chèvre des Fossés

  • Rustique, adaptée au climat océanique, doux et humide
  • Avec de bons aplombs et résistance au piétin
  • Bonne valorisation des ressources disponibles, surtout les ligneux et même en faible quantité
  • Idéal en éco-pâturage
  • Docile, respectueuse des espaces clos, très familière
  • Instinct maternel très développé
  • Laitière avec un bon rendement fromager

Crédit photo : ASP Chèvre des Fossés


Au 19e siècle

  • la chèvre commune de l’ouest est la « vache du pauvre », elle n’a pas de statut reconnu dans le monde agricole. Elle fournit lait, viande et peau, voire traction, aux familles les plus modestes. Elle se nourrit de la végétation présente sur les talus où on l’attache, d’où son nom de chèvre des Fossés.
    Dans les années 1980, comme de nombreuses autres races, la chèvre des Fossés a souffert de l’industrialisation d’après-guerre et il ne reste plus qu’une centaine d’individus.

1989

  • Le Conservatoire du littoral achète les falaises de Jobourg, dans la Manche. Falaises où se trouvaient des Chèvres des Fossés qui étaient « au libre » et dont les jeunes animaux étaient prélevés par les locaux.

1995

  • Laurent Avon, de l’Institut de l’Elevage, entame des recherches sur la race. Il fait part de l’existence d’une population de chèvres autochtones à l’Ecomusée du Pays de Rennes, qui possède un conservatoire animal. Jean-Paul Cillard et Jean-Luc Maillard, respectivement zootechnicien et directeur de l’Ecomusée, prennent la suite des recherches, d’abord en Bretagne, pour en Normandie, afin de trouver des femelles à faire reproduire avec le troupeau sauvage de Jobourg. C’est à Bricquebec, dans la Manche, qu’ils retrouvent une dizaine de boucs ainsi que deux vieilles chèvres, Aubépine et Eglantine, que la propriétaire accepte de vendre à l’Ecomusée pour sauver la race. Ce sont ces chèvres qui sont à l’origine du troupeau actuel. En parallèle, des particuliers s’intéressent également à la sauvegarde de la chèvre des Fossés et apportent leur pierre à l’édifice, par des recherches et collectes.

1998

  • L’Institut de l’Elevage lance le programme de conservation, qui commence par un inventaire individuel des animaux. Cette même année a lieu la première réunion des éleveurs à l’Ecomusée du Pays de Rennes, réunion qui devient annuelle et rassemble le comité technique (Ecomusée, Parc Armorique, Arche de la Nature, CRAPAL, Institut de l’Elevage (C. Danchin).

1999

  • Les deux premiers boucs sont collectés : Napoléon et Nucléo, et stockés à CAPGENES.

2005

  • La race est reconnue par le Ministère de l’Agriculture, et obtient le code de type racial 44.

2006

  • La chèvre des Fossés intègre la liste des races pouvant bénéficier de la MAE « races menacées ». Les semences de 2 boucs sont collectées (Aster et Urion), ce qui amène ainsi le compte à 14 boucs disponibles pour l’insémination animale. Une partie des doses de chaque bouc est mise en réserve génétique et une autre dans la cryobanque nationale.

2007

  • Création de l’Association de Sauvegarde et de Promotion de la Chèvre des Fossés, suite à la progression des effectifs et à la volonté de professionnalisation de certains éleveurs. Elle organise lors de la Fête de la vache Nantaise en septembre, le premier concours de son histoire : une cinquantaine d’animaux ont été présentés, venant de l’ensemble du territoire traditionnel.

2008

  • Deux autres boucs entrent à CAPRI IA pour une collecte de semences, ce qui amène le nombre de boucs disponibles à 16.

2009

  • Emergence du projet de la création d’une bouquinière, ayant pour objectifs de :
    • Compléter la « collection de semence in vitro » par un troupeau de boucs d’origines génétiques variées, facilement accessible aux éleveurs.
    • Permettre aux éleveurs de choisir leur futur reproducteur au stade « adulte » (avec des qualités morphologiques et de raciales vérifiées, non pas au sevrage comme c’est généralement le cas (pari sur un jeune animal « prometteur »)
    • Permettre la diffusion préférentielle de souches génétiques moins fréquentes, afin d’entretenir l’équilibre et la diversité des différentes origines génétiques existantes.

2018

  • Un projet ambitieux voit le jour après une année de concertation : la création d’une pépinière de chevrettes : 20 chevrettes de 6 mois sélectionnées par l’ASP sont accueillies par le Domaine de Menez Meur et attribuées à 18 mois à un porteur de projet en installation laitière chèvre des fossés. Ce projet est soutenu par la Région Pays de la Loire via le Crapal.

2020

  • Édition du livre « Il était une fois dans l’ouest LA CHEVRE DES FOSSES : La sauvegarde d’une race menacée.”

Association

Association de Sauvegarde et de Promotion de la Chèvre des Fossés

Écomusée du Pays de Rennes Route de Noyal Chatillon
35200 RENNES
chevredesfosses.fr

Se documenter

Catalogue des boucs pour la race, Chèvre des Fossés

IDELE Association Sauvegarde Promotion Chèvre des Fossés
2021

Il était une fois dans l'ouest, la Chèvre des fossés

Hervé Ronné, François de Beaulieu Association Sauvegarde Promotion Chèvre des Fossés
2018

Rapport 20 ans du CRAPAL - La Chèvre des Fossés

CRAPAL
2018

Indicateurs de variabilité génétique Chèvres des Fossés

Institut de l'Elevage
2015

S'installer en Chèvres des Fossés, c'est possible !

S'installer en Chèvres des Fossés, c'est possible !
2015

Le lait
de Chèvre des Fossés : Un lait unique, aux multiples qualités nutritionnelles!

ASP La chèvres des Fossés
2022

les caractéristiques
complètes du lait de Chèvre des Fossés

ASP La chèvres des Fossés
2022