La Nantaise,
en deux mots
Cette race bovine constitue, avec la Maraîchine, l’une des deux variétés d’un même rameau ethnique qui s’enracine dans l’ancienne population bovine vendéenne telle qu’elle est décrite au XIXè siècle. On distingue non seulement la Nantaise et la Maraîchine, mais également la Parthenaise, la Brennouse et la Marchoise.
La Nantaise, comme la Maraîchine, a su garder ses aptitudes travail-viande mais également des qualités laitières et des facilités de vêlage ainsi qu’une bonne rusticité (adaptées aux prairies humides) faisant de ces deux variétés des races mixtes par excellence.
Avec la disparition de la traction animale, et la spécialisation de l’élevage bovin, il y a eu une fonte des effectifs depuis l’après-guerre.
La Nantaise était présente traditionnellement dans le département de la Loire Atlantique, mais également de façon plus marginale dans le sud du Morbihan et de l’Ille et Vilaine (marais de Redon). On la trouve également aujourd’hui sur l’ensemble des départements bretons ainsi que dans le Maine et Loire jusqu’à Angers.
Les animaux Nantais dégagent une impression d’équilibre et d’élégance. La robe est fauve (majoritairement de ton froment), avec un liseré de décoloration clair autour du mufle et des yeux, les muqueuses sont noires aréolées autour de l’anus et de la vulve, les cornes sont développées avec la pointe noire.
- Robe à nuance claire, froment plus ou moins gris perle, exceptionnellement foncé
- Mufle et cils noirs avec une dépigmentation sur le pourtour
- Membres forts et courts, Articulations larges et solides
- Tête forte, profil droit, front et nuque larges
- Cornes droites et inclinées vers l’avant au départ, puis redressées ensuite en arrondi ;
De couleur jaunes puis blanc au départ et noires à l’extrémité - Taille : 1,35 à 1,40 m au garrot pour les femelles / 1,45m au garrot pour les mâles
- Poids : 600 à 700 kg pour les femelles / 800 à 1000 kg pour les mâles
Crédit photo : Association La Vache Nantaise
- La mixité : lait, viande et travail
- Un vêlage facile et de bonnes qualités maternelles
- Une rusticité qui me permet d’être économe en ressources, et de m’adapter à tout type de terrain, notamment les prairies humides
- Une croissance lente, qui confère à ma viande un goût très apprécié
Crédit photo : Association La Vache Nantaise
C’est au début du 19e que ces races sont décrites précisément et des livres généalogiques (herdbooks) sont créés. Les écrits du début du 20ème siècle font état d’effectifs de 150 000 têtes. Malheureusement en 1955, dans un souci de simplification et d’économie, l’administration agricole décide de regrouper la Nantaise et la Maraîchine dans un ensemble Parthenais. Quelques éleveurs résistent localement mais en ordre dispersé et sans soutien officiel. La mécanisation et l’arrivée des tracteurs remplacent peu à peu les bœufs dans leur travail. Puis, les 30 Glorieuses accélèrent la spécialisation des élevages et la sélection de races productives et à croissance rapide, signant ainsi le déclin des races locales.
1978
- Des scientifiques du Parc Régional de Brière s’inquiétant de la disparition prochaine de la Nantaise, créent un troupeau conservatoire.
1985
- Le troupeau conservatoire est racheté par la SEPNB (Société pour l’Etude et la Protection de la Nature en Bretagne, aujourd’hui Bretagne Vivante).
1986
- Lancement du programme génétique de sauvegarde, encadré par l’ITEB (aujourd’hui, Institut de l’Elevage) et mise en place du premier inventaire exhaustif des animaux et des élevages réalisé par M.PEREZ, qui crée ainsi un fichier des animaux.
1987
- Le premier taureau Nantais est collecté et sa semence stockée, grâce au financement de l’ITEB.
1989
- Un second taureau est collecté.
1992
- Création de l’APRBN (Association pour la Promotion de la Race Bovine Nantaise) à l’initiative de Jean-Claude DEMAURE (Faculté des Sciences de Nantes) et avec le soutien du Dr Bernard DENIS (Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes).
1996
- La Nantaise obtient le code race 76, la séparant définitivement de la Parthenaise, race aujourd’hui très spécialisée viande.
2005
- Rédaction d’une charte d’élevage précisant les engagements réciproques entre l’APRBN et les éleveurs s’engageant à respecter le standard et la mixité de la race nantaise.
2009
- La Nantaise intègre l’OS Races bovines en conservation.
2010
- Le programme de sauvegarde est alors terminé pour la Nantaise avec 19 taureaux disponibles à l’IA.
2014
- Dans le cadre du programme sur le patrimoine local, le Muséum a empaillé une vache de Gaëtan Lefeuvre.
2016
- La Nantaise est promue à Nantes lors du salon des vins et de la gastronomie.
2017
- Début d’un travail avec l’IDELE afin de repérer les souches insuffisamment représentées dans la race et le standard de la race est actualisé.
2018
- Participation de la fête de la Vache Nantaise : Avec « Macadam vacher », l’association fait connaître la race au public et aux élus des communes traversées par ce spectacle itinérant de Nantes jusqu’au Dresny. Quelques semaines plus tard au Nantes Food Forum, la Vache Nantaise est présente avec des interventions d’éleveurs et sur le Grand Marché.
2019
- Début de l’expérimentation « Étable Nantaise », centre d’élevage sur Nantes Métropole porté par l’association La Vache Nantaise avec pour objectif de soutenir l’installation d’éleveurs par la vente d’animaux de qualité, d’entretenir des espaces et créer des liens avec la population urbaine.
2021
- Accord de financement de l’Etat et Nantes Métropole pour soutenir un projet de création de filière locale de valorisation de la race avec les éleveurs, artisans (bouchers, cuisiniers), collectivités et habitants de Nantes Métropole.
Association
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Les co-présidents :
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