Vache maraîchine

La Maraîchine,
en deux mots

La vache Maraîchine, à partir de son berceau au sud de l’embouchure de la Loire a diffusé sur une aire de répartition vaste du littoral jusqu’au centre de la France. La majorité des effectifs sont présents dans les marais côtiers entre la baie de Bourgneuf et l’embouchure de la Gironde.

Cette race bovine constitue, avec la Nantaise, l’une des deux variétés d’un même rameau ethnique qui s’enracine dans l’ancienne population bovine vendéenne telle qu’elle est décrite au XIXè siècle.

On distingue non seulement la Nantaise et la Maraîchine, mais également la Parthenaise, la Brennouse (†) et la Marchoise (†), notons que toutes ces races gris fauve à muqueuses noires sont issues du rameau de domestication de l’Auroch arrivé par le sud de la Méditerranée dont on trouve des populations ressemblantes en péninsule ibérique.

La Maraîchine, comme la Nantaise, a su garder ses aptitudes travail-viande mais également des qualités laitières et des facilités de vêlage ainsi qu’une bonne rusticité (adaptée aux prairies naturelles et parcours) faisant de ces deux variétés des races mixtes par excellence. Avec la disparition de la traction animale, et la spécialisation de l’élevage bovin, il y a eu une fonte des effectifs durant un siècle avant une relance dans les années 80.

Les animaux Maraîchins sont harmonieux avec une diversité de tailles et de formes qui correspond aux différents usages historiques et modernes. La robe est fauve (claire à grisâtre) plus ou moins charbonnée avec un liseré de décoloration clair autour du mufle et des yeux. Les muqueuses sont noires, le pourtour des oreilles est également noir, les cornes sont longues, souvent en lyre et à pointe noire.

Vache maraîchine

  • Robe froment clair à fauve grisâtre avec parfois extension du noir. Fanon souvent gris étourneau
  • Tête avec un chanfrein long et noir, un mufle large noir avec pourtour clair, des cils noirs
  • Cornes longues, blanches avec extrémités noires ou coloration gris-vert. En forme en lyre
  • Taille : 1,40 m au garrot pour les femelles / 1,45m au garrot pour les mâles.
  • Taille : 1,30 m – 1,40m environ au garrot
  • Poids : 900 à 1000kg/mâles ; 650 à 800kg/femelles

Crédit photo : Cregene

  • La mixité : lait, viande et travail
  • Une bonne fécondité, un vêlage facile, avec des veaux petits et vigoureux à la naissance
  • Une rusticité qui me permet d’être économe en ressources, et de m’adapter à tout type de terrain, notamment les prairies humides

Crédit photo : Mathieu Vaslin

1985

  • Trois passionnés (Jean Guillaud, Christian Destouches et René Rosoux) se lancent dans la reconstitution d’un troupeau de Maraîchines.

1987

  • Premières enquêtes de repérage des animaux de type Maraîchin ou « Parthenais ancien ».
    Création d’un premier fichier des animaux par l’ITEB (actuel Institut de l’Élevage).

1988

  • Création de l’Association pour la Valorisation de la race bovine Maraîchine et des prairies humides qui, grâce au soutien du conseil général de la Vendée et du Parc Naturel du marais Poitevin, achète les 4 premiers taureaux de la race.
    Mise en place alors d’un système de copropriété pour toutes les femelles et de pleine propriété pour les taureaux, l’association gardant ainsi un contrôle sur le devenir de chaque animal.

1990

  • Premier taureau est collecté, Crapule. Introduction de Maraîchines dans la réserve de Choisy et sur l’île de Charrouin de Vix, Espace Naturel Sensible du département de la Vendée.

1995

  • Mise en place d’un troupeau conservatoire et expérimental à l’INRA de Saint Laurent de la Prée, en Charente Maritime.
    Création d’un troupeau « La Maraîchine du Bourdet » sur le communal du Bourdet sous l’impulsion du Parc Naturel du marais poitevin.

1998

  • Début de l’appui technique et administratif de l’INRA. Cette même année la copropriété des femelles est abandonnée.
    Année d’obtention du code race 58, distinguant officiellement la Maraîchine de la Parthenaise.

1999

  • Création d’un atelier taureaux. Il élève 9 à 15 mâles achetés par l’association chaque année, avant de les mettre à disposition des éleveurs.
    Cette même année, la marque Maraîchine est déposée.

2002

  • Introduction d’un troupeau de Maraîchines sur le Polder de Sébastopol à Noirmoutier par le président de la LPO, éleveur inspiré par le troupeau conservatoire de l’écomusée du Daviaud, pionnier dans le marais Breton. La race Maraîchine est classée ‘’race à viande’’ dans la liste INTERBEV permettant l’éligibilité de la maraîchine à la Mesure Protection des Races Menacées.

2005

  • Introduction de Maraîchines sur la ferme de la Pré Mizottière, en Vendée (Conservatoire du Littoral).

2008

  • Commercialisation des premiers animaux sous le signe de qualité « Signé Poitou-Charentes ».

2009

  • Cependant, la principale dynamique de commercialisation des produits maraichins (viande et produits laitiers) reste la vente directe et la filière bio. Cette même année, l’association de la race décide de financer les IA, qui deviennent alors gratuites pour les éleveurs.

2011

  • On compte 28 taureaux disponibles à l’IA. Création des commissions « conservation » et « valorisation » au sein de l’association de la race.
    On lance des génotypages pour le gène « culard » (mH), qui sont systématiquement réalisés sur les nouveaux taureaux achetés par l’association.

2012

  • La Maraîchine s’engage dans le projet VARAPE afin de faciliter l’accompagnement des initiatives en cours et à venir.

2013

  • Trois études de 3 cas concrets sont réalisées dans le cadre du projet VARAPE, qui a pour objectif de caractériser les conditions de réussite d’un projet de valorisation collectif pour les races à petits effectifs. Les résultats de ces études sont quasiment les premiers écrits économiques dans la race.

2016

  • La pépinière de mâles reproducteurs a permis de favoriser la production en race pure en facilitant l’accès, pour tous les éleveurs et gratuitement, à des taureaux validés par l’association. Il doit évoluer. L’association souhaite responsabiliser plus les éleveurs sur le choix des reproducteurs mâles. Les effectifs de la race le permettent. Le groupe taureau assure le suivi et la gestion des taureaux reproducteurs encore propriété de l’association pour certains.

2018

  • L’association mise sur l’animation de territoire pour dynamiser la vie associative.

2019

  • Création de la micro filière Biodiversités Maraîchines qui vise à mettre en place et à valoriser les pratiques favorables à la biodiversité sauvage et domestique.

2021

  • Restitution du projet « Valoriser la Maraîchine pour conjuguer viande de qualité et préservation des milieux littoraux », porté par INRAE, l’Association pour la Valorisation de la Race Bovine Maraîchine et des Prairies Humides, l’ESA d’Angers, la LPO Vendée et le CREGENE.

Association

Association pour la Valorisation de la Race Bovine Maraîchine et des Prairies Humides
AVRBMPH

2 rue du Port de Brouillac
79 510 COULON
vache-maraichine.org

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Suivi Génétique : Mathieu Foucault

mathieu.foucault@idele.fr
07 61 62 10 04

Se documenter

Fiche La Maraîchine

Institut de l'Élevage
2019

Rapport 20 ans du CRAPAL – Maraîchine

CRAPAL
2018

La race bovine Maraîchine

IDELE
2008