La Chèvre Poitevine
en deux mots
Le berceau de la chèvre Poitevine se situe aux alentours de la Sèvre Niortaise. Composée de plus de 55 000 têtes au début du XXème siècle, une épidémie de fièvre aphteuse décime les populations en 1920. Les troupeaux sont reconstitués avec des souches prélevées dans les Alpes au détriment des Poitevins dont les effectifs n’ont cessé de diminuer.
Afin de redynamiser la race, l’Union des Coopératives de laiterie met en place un contrôle laitier pour améliorer ses performances dès 1947. Dans le même temps, un livre généalogique est ouvert et son standard est défini. Malgré tout, les effectifs continuent de régresser, l’intensification et la spécialisation des systèmes de production laissent de côté la Poitevine.
En 1986 se créait l’Association pour la Défense et le Développement de la Chèvre Poitevine qui rassemblait 28 éleveurs détenant plus de 600 caprins poitevins. Ainsi, les effectifs n’ont cessé de croître et atteignent aujourd’hui près de 5000 femelles adultes réparties chez 105 éleveurs fromagers et 57 éleveurs familiaux ou fermes pédagogiques. Chèvre fromagère par excellence, la chèvre poitevine sort allègrement de son berceau de race et s’inscrit comme alternative crédible pour des porteurs de projets souhaitant s’installer avec une race « différente », économiquement viable, ayant un lait typique et s’exprimant très bien dans des systèmes pâturant et extensifs.
- Robe de couleur brun foncé, dite « cape de Maure » avec des poils mi-longs
- Dessous et face intérieure des membres blancs
- Tête fine et expressive avec une liste blanche de côté du chanfrein
- Taille au garrot : 73 cm pour la femelle / 83 cm pour le mâle
Crédit photo : ADDCP
- Adaptée aux systèmes de production peu intensifs
- Lait riche en extrait sec, idéal pour la transformation fromagère
- Chèvre rustique, résistantes aux conditions d’élevage difficiles
- Valorisation des pâturages moyens et des fourrages grossiers
- Caractère calme et docile
Crédit photo : ADDCP
Début 20e
- Enracinée de longue date autour du marais poitevin, la chèvre poitevine est très répandue dans les fermes, à raison de deux à trois chèvres par propriétaire : elle assure ainsi l’apport laitier nécessaire à nourrir la famille. On compte plus de 55 000 têtes au début du 20e siècle.
1920
- Dans les années 1920, plusieurs épidémies de fièvre aphteuse déciment les troupeaux. Le lait de chèvre ayant dépassé la simple consommation familiale et des coopératives laitières ayant vu le jour, il est nécessaire de remplacer les chèvres disparues. Les troupeaux sont reconstitués avec des souches prélevées dans les Alpes. Ainsi, au fil du temps, les troupeaux d’Alpin et Saanen se développent au détriment des Poitevins dont les effectifs n’ont cessé de diminuer.
1947
- Afin de redynamiser la race, l’Union des Coopératives de laiterie met en place un contrôle laitier pour améliorer les performances de la chèvre Poitevine. Dans le même temps, un livre généalogique est ouvert et le standard de la race est défini. Malgré cela, les effectifs continuent à régresser. Comme pour toutes les races locales, l’intensification et la spécialisation des systèmes de production, suite aux lois de modernisation de 1962, favorisent les races Alpines et Saanen, au détriment de la Poitevine.
1985
- La sonnette d’alarme est tirée lorsque le lycée agricole de Melle, qui détenait alors un des plus beaux troupeaux composés de 80 chèvres poitevines, annonce son intention de les remplacer par des chèvres alpines. Un appel au secours est lancé par les quelques éleveurs poitevins survivants.
1986
- L’Association pour la Défense de la Chèvre Poitevine est créée afin de redynamiser la race, alors qu’on ne dénombre plus que 600 chèvres.
1989
- Les premiers boucs sont sélectionnés afin de mettre à disposition l’insémination artificielle pour les éleveurs de poitevines.
1992
- Le FIDAR (Fonds Interministériel de Développement et d’Aménagement Rural) permet le financement d’une pépinière. Le but est de réserver des animaux chez les éleveurs afin qu’ils les gardent dans l’attente d’un acquéreur. Cela avait pour but de limiter la consanguinité due au nombre restreint de familles.
1994
- Des travaux de l’INRA permettent la découverte d’une caractéristique génétique responsable du meilleur rendement fromager du lait issu de chèvre Poitevine.
1998
- Débute un plan de relance, à l’initiative du Parc Interrégional du Marais Poitevin et le Conseil Général des Deux-Sèvres.
2005
- La chèvre Poitevine obtient le signe de qualité « signé Poitou-Charentes ».
2013
- La marque collective « chèvres de race Poitevine » est déposée. Son cahier des charges propose entre autres :
Un lait issu de troupeaux composés exclusivement des chèvres poitevines
Un lien au sol avec une alimentation sans OGM, des fourrages produits localement ainsi que 4 mois minimum de pâturage par an.
Un respect de la saisonnalité du troupeau
Un fromage fermier avec des méthodes traditionnelles favorisant la typicité du fromage.
2021
- Le syndicat de Mothais sur Feuille agît depuis près de 15 ans pour que ce fromage soit reconnu comme AOP auprès de l’INAO. Le rapprochement du syndicat de défense du mothais sur feuille et de l’ADDCP conduit à l’ajout dans le cahier des charges d’une possibilité pour les éleveurs en poitevine d’apposer une étiquette “au lait de chèvre poitevine” sur le mothais sur feuille. Le dossier est actuellement en cours d’examen au sein de l’INAO.
Association
Association pour la Défense et le Développement de la Chèvre Poitevine
ADDCP
2, rue du Port Brouillac
79510 COULON
chevre-poitevine.org
Se documenter
Contact
55 La Moutonnière
44250 PRINQUIAU
02 40 56 60 00 S'inscrire à la lettre d'information du CRAPAL