Le Baudet du Poitou,
en deux mots

Les ancêtres du Baudet du Poitou sont arrivés en Europe avec les invasions des peuples du Proche-Orient. Son origine dans le Poitou remonterait avant le 12e siècle, période à laquelle l’industrie mulassière est déjà bien établie, avec une première description datant de 1717. Son déclin viendra avec la motorisation des travaux agricoles dans les années 1950. Un programme de sauvegarde lancé dans les années 80 lui donne un nouvel élan.

Plus grande race d’âne en France (1.40 à 1.50 m au garrot pour les mâles), le Baudet du Poitou est caractérisé par une grosse tête et de longues oreilles garnies de poil long, une robe bai-brun sans raie de mulet sur le dos, un dessous du ventre et l’intérieur des cuisses gris clair et enfin sur l’ensemble du corps, un poil très long qui le fait parfois surnommé « guenilloux ».

Robe bai brun à noir pangaré, avec de longs poils frisés et emmêlés allant des oreilles jusque sur les pattes
Pourtour de la bouche, du nez et des yeux gris d’un gris argenté bordé d’une auréole rougeâtre
Tête grosse et longue avec les oreilles longues bien ouvertes
Encolure forte, garrot effacé, dos droit et long avec des membres puissants
Taille minimale au garrot : 1,35 m pour la femelle / 1,40 pour le mâle
Poids : 300 à 500 kgs

Crédit photo : Éric Rousseaux

Mâle reproducteur pour la production de mules
Attelage de loisir, bât et monte
Travaux agricoles
Entretien des espaces publics

Crédit photo : Martyn Photography

L’âne aurait pour berceau d’origine l’Afrique du Nord-ouest. De nombreux peuples du Proche-Orient l’ont connu et domestiqué depuis longtemps, et les différentes invasions l’ont amené très tôt en Europe où il s’est surtout développé dans les pays méridionaux. L’ ne du Poitou semble avoir fait son apparition dès le 10e siècle en France, époque à laquelle plusieurs écrits font déjà état de la pratique de l’hybridation mulassière.

1717

Il faut cependant attendre 1717 pour en trouver une description correspondant à son type actuel. L’industrie mulassière poitevine, particulièrement florissante du 17e au 19e siècle, assura une solide réputation de géniteur à l’ ne du Poitou, qui fut largement exporté dans de nombreux pays (Amérique, Pays méditerranéens…) avant de voir ses débouchés intérieurs et extérieurs disparaître rapidement après la Seconde guerre mondiale.

1884

Création du stud-book du Baudet du Poitou

1977

Une étude réalisée par Annick Audiot, ingénieure stagiaire aux Haras Nationaux, affirme qu’il ne reste plus que 44 Baudets du Poitou, répartis dans 14 élevages.

1979

Les Haras nationaux, en partenariat avec les éleveurs et le Parc naturel régional du Marais poitevin décident le lancement d’une opération de sauvegarde, consolidée notamment par la création d’une asinerie expérimentale chargée de l’amélioration génétique, du perfectionnement des techniques d’élevage, du recueil des traditions et de l’information du public.

1988

Création de la SABAUD (association pour la sauvegarde du Baudet du Poitou)

1989

Mobilisation, par la SABAUD, de différents partenaires financiers, avec lesquels elle procède au rachat du cheptel de Suzanne Auger dont elle a assuré la gestion jusqu’en 2018.

2000

Création de l’UPRa des Races mulassières du Poitou regroupant les éleveurs et l’ensemble des acteurs de la filière : utilisateurs, étalonniers, SABAUD, IFCE, Conservatoire des REssources GENEtiques du Centre Ouest Atlantique (CREGENE).

2001