Le Porc Blanc de l’Ouest,
en deux mots
D’origine celtique, le Porc Blanc de l’Ouest est issu d’un rassemblement opéré en 1958 des races de l’ouest Craonnaise, Normande et Flamande. C’est un porc grand et lourd, à la poitrine profonde, de robe blanche avec un épi sur le dos et une rosette sur la croupe, il se reconnaît notamment par ses oreilles inclinées vers l’avant cachant ses yeux, il peut avoir un profil concave.
Le Porc Blanc de l’Ouest est principalement élevé en Bretagne te en Pays de la Loire mais le bassin d’origine s’étend en Normandie et jusqu’à la région parisienne.
De croissance lente, le Porc blanc de l’Ouest s’élève généralement entre 12 et 14 mois pour produire une viande et un gras de qualité (riche en acides gras poly-insaturés). Reconnue pour son aptitude à la transformation en charcuterie, sa viande a fait la renommée du jambon de Paris et des rillettes du Mans.
- Robe légèrement rosée sans taches
- Soies blanches avec épi sur le dos et rosette sur la croupe. Un troisième épi sur le garrot peut être présent.
- Oreilles inclinées vers l’avant cachant les yeux, poitrine profonde, profil concave.
- Taille : 1m05 max pour les femelles – 1m10 pour les mâles
- Poids : 350 kg max pour les femelles – 400 kg max pour les mâles
Crédit photo : Syndicat des Éleveurs de Porc Blanc de l’Ouest
- Porc adapté à l’élevage extensif de plein air aussi bien en maternité qu’en engraissement
- Valorisation d’une alimentation de céréales produite à la ferme, sous-produits laitiers et fourrages grossiers
- Croissance lente donnant une viande savoureuse avec un gras de qualité
- Truies maternelles, moyennement prolifique (8-9 porcelets par portée) et bonne laitière
Crédit photo : Syndicat des Éleveurs de Porc Blanc de l’Ouest
Les origines du porc Blanc de l’Ouest remontent aux porcs celtiques qui peuplaient l’Ouest de la France à la fin du Moyen-Age. Il apparaît sous différents noms, des Flandres à la Bretagne : Flamande, Boulonnaise, Normande et Craonnaise.
Dans les années d’après-guerre, l’évolution de la filière porcine avantage les races sélectionnées et adaptées à l’élevage industriel. Les races à croissance lente ou peu prolifiques voient leurs effectifs diminuer. Jusqu’en 1958, seules les deux dernières races subsistent. On distingue encore deux populations aux standards parfaitement définis.
- La race Normande dont le syndicat des éleveurs, créé le 15 décembre 1937, qui tient son siège à Saint Hilaire-du-Harcouët dans la Manche.
- La race Craonnaise, dont le livre généalogique, créé en 1926, est à Craon en Mayenne.
1958
- Fusion de ces deux races, suite à la diminution du nombre de reproducteurs. Elles prennent la dénomination de « Porc Blanc de l’Ouest ».
1968
- Injection de sang Veredelte Landschwein (race de pays en provenance d’Allemagne) pour améliorer la prolificité des truies. Cela contribue à la disparition d’une grande partie de la race d’origine.
1972
- Le Blanc de l’Ouest rejoint l’UPRA porcine.
1976
- Le Blanc de l’Ouest ne figure plus aux effectifs de l’UPRA porcine. Les quelques éleveurs ayant refusé d’introduire le Veredelte dans leur élevage ont cependant permis de sauver la race.
1981
- Recensement de la population de porcs Blanc de l’Ouest effectué par M. Luquet (ITP puis IFIP), suite à la demande du Ministère de l’Agriculture. On dénombre 84 éleveurs, 169 truies et 10 verrats, présents majoritairement en Basse-Normandie.
1982
- Un programme de conservation de la race est mis en place avec la contribution de l’INRA et de l’IFIP-Institut du porc.
Au fil des ans, l’élevage normand périclite, victime des cessations d’activités d’éleveurs âgés et de la disparition des marchés locaux, principales sources d’écoulement des porcelets. Au début des années 1990, l’élevage du Blanc de l’Ouest est délocalisé en Bretagne.
1994
- Les éleveurs se regroupent au sein du Syndicat des éleveurs de Porcs Blanc de l’Ouest, créé sous l’impulsion de Jean Sergent, technicien du Parc Naturel Régional d’Armorique.
1996
- Création du LIGERAL, association des Livres Généalogiques collectifs des Races locales de porcs (comprenant le PBO, le Gascon, le Cul noir Limousin, le porc Basque, le Nustrale (porc corse) et le Porc de Bayeux). L’IFIP en assure l’animation.
1997
- Premier concours depuis les débuts de la sauvegarde, au CGA de Paris.
1998
- La race Porc Blanc de l’Ouest (PBO) est officiellement agréée par le Ministère en charge de l’Agriculture.
2004
- Premier concours régional du PBO depuis 30 ans, au Dresny (Loire-Atlantique), à l’occasion de la Fête de la Vache Nantaise et des races locales.
2013
- Initiation d’une micro-filière réunissant des éleveurs naisseurs, des engraisseurs, des transformateurs et des restaurateurs autour du Porc Blanc de l’Ouest en Finistère avec le CIVAM 29.
2021
- Le Porc Blanc de l’Ouest est porté par une bonne dynamique d’installation avec une quarantaine d’éleveur.ses élevant environ 160 truies et 40 verrats. La race reste cependant loin d’être sauvée et fait l’objet de programmes de préservation (décongélation de semences).
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Syndicat des Eleveurs de Porcs de la Race Blanc de l’Ouest
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